A l'hôtel je me connecte au plus vite pour apprendre l'incroyable tuerie qui vient d'être perpétrée dans les locaux de Charlie Hebdo. Une douleur m'envahit, je suis tétanisé par l'horrible massacre. Cette équipe c'était comme des amis. La bêtise et l'ignorance nous les ont volés.
J'aimerai tant être à Paris avec vous pour courir le pavé , d'abord par solidarité et amitié, et aussi crier mon indignation et ma colère contre l'obscurantisme, et croire que demain les esprits s'éveilleront pour plus de tolérance et de démocratie.
A 48 heures de mon départ à vélo de San Carlos de Bariloche je sais qu'il n'y aura pas de jour où je ne penserai pas à ce drame.
Avec Claude et Domnin (Paul est déjà à Bariloche) la conversation est tournée vers Paris, peu sur notre préparation.
Comment pourrait-il en être autrement?
Lorsqu'un échange s'engage avec un argentin et qu'il demande notre nationalité aussitôt il embraye sur ce drame et témoigne sa compassion.
La presse Argentine couvre l'événement en manchette.
Deux manières de présenter les faits.
Je pense raisonnable d'arrêter mon ressenti car vous vous en doutez à mon retour nous aurons aussi à parler de ce drame et pas seulement de la Patagonie.
Ils ont tué les êtres physiques mais ils ont sublimé l'esprit de Charlie. L'héritage qu'il nous laissent est immense et porteur de bonnes énergies. ILs ne peuvent plus marcher, je marcherai pour eux, tu pédaleras pour eux. Bonne route,
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