lundi 16 mars 2015

Coyhaique à Cochrane




Reprise de blog.
Je reprends le blog après mon retour en France.
Effectivement arrivé à Cochrane, avec ma mini-tablette et une insuffisance du réseau wi-fi, il devenait difficile d'assurer la tenue de ce projet, d'autant qu'il me faut environ 10 minutes pour importer une photo.
Désormais je vais pouvoir poursuivre dans de meilleures conditions matérielles.
Les commentaires sont issus de mon carnet de voyage, tenu au jour le jour.

Information.
J'ai quitté San Carlos de Bariloche le lundi 12 janvier avec trois compagnons.
Dix jours plus tard, le mercredi 21 janvier, à l'issue du pique nique de midi à La Junta, l'équipe s'est scindée en deux. Je poursuis la route avec Paul. 


du mardi 27 janvier au lundi 2 février.

Etapes à : Laguna Chiguay dans Réserve nationale de Cerro Castillo ; au bord du Rio Ibanez, à Bahia Turma, Lago Carrera (à 8 km de El Léon) ; Confluence Rios Baker et Neff ; Cochrane.

347 kilomètres pour environ 27 heures de selle.


Je quitte Coyhaique sous la pluie et dans le vent.

Le dernier rond point en sortant de la ville est aménagé d'une grande sculpture représentant une main tenant une tasse à maté.




Qu'est ce que le maté?
Il s'agit d'une infusion issue de feuilles desséchées d'un arbuste que l'on arrose d'eau chaude dans une grosse tasse sans anse, l'eau parfumée est aspirée par une pipette ressemblant à une cuillère filtrante. En tous lieux je rencontre des chiliens ou argentins accrocs à ce breuvage. Lorsque que l'on vous offre la pipette il est de mauvais goût de refuser. Pour ma part je trouve cette boisson âcre, mais avec le temps il pourrait se faire que je m'y habituasse, d'autant qu'on prête au maté des vertus excitantes, stimulantes, digestives.

Les 92 kilomètres à venir jusqu'à Cerro Castillo sont bitumés, ensuite ripio assuré. Profitons donc de cette route roulante qui va montant par paliers sur une soixantaine de kilomètres jusqu'à 820 mètres d'altitude.

Quelques kilomètres après Coyhaique, nous retrouvons Fanny et Tancrède avec qui nous ferons chemin commun jusqu'à Cochrane.

Au lieu dit Laguna Chiguay, dans la Réserve nationale de Cerro Castillo, une aire de camping est aménagée dans une clairière d'alerces. J'y repère un cabanon qui pourra m'abriter pour la nuit sans avoir à monter ma tente.


Paul sous la pluie au départ de Coyhaique. 
Cabanon dans clairière d'alerces qui m'accueille pour la nuit.
Intérieur du cabanon. Pas belle la vie?



Reprise de la route le mercredi 28 janvier.





au dessus de ma tête.


Le Cerro Castillo, sommet qui donne son nom à la réserve.



 Le ripio retrouvé!




Gaucho.


Rio Ibanez.


Bivouac au bord du Rio Ibanez.




Arbres calcinés aux abords du Rio Ibanez.


Un autre gaucho.

Entrée d'une estancia.

Rio Murta.

Couple français parti depuis 5 jours de Puerto Bertrand, a pour projet de se rendre au nord du Pérou en 1 an.
30 à 40 km/jour.

Estancia au bord du Rio Murta.

Coucher de soleil sur le Rio Murta.

Bivouac à Bahia Murta.


Lago Général Carrera. 
Pendant deux jours je longe le Lago Général Carrera. Je ne verrai qu'une infime partie de ce lac qui est partagé avec l'Argentine. D'une superficie de 97 000 hectares il s'agit du  deuxième lac, par sa superficie, en Amérique latine après le lac Titicaca. Côté chilien, il se nomme Lago Général Carrera, côté argentin, lac Buenos Aires.
Par contre un petit tour en bateau sur le lac au départ de Puerto Tranquilo pour admirer  la Capella de Marmol s'impose.



Sur la lago Général Carrera pour se rendre à la Capella de Marmol.
Autrement dit" la chapelle de marbre" est une formation géologique produite par l'érosion. La falaise qui plonge dans le lac est un calcaire tendre façonné par l'eau. Le calcaire oxydé par les différents minerais qu'il contient créent des marbrures dignes d'une création artistique magique. Étonnant non?









La capella.

Extrait du Petit Futé citant les vers de Rabindranath Tagore :
"Ce n'est pas le marteau qui a rendu ces pierres si parfaites, mais l'eau, avec sa douceur, sa danse et sa chanson. Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter." 

Merci à Joêl P. qui m'a envoyé un documentaire sur la Capella de Marmol que j'ai reçu  le 1 er février à Cochrane, soit quelques jours après la prise de ces photos..

Puerto Tranquilo.

Charmant petit village de Puerto Bertrand.
 Lac du même nom d'où part le fameux Rio Baker que je retrouverai dans le delta à Caleta Tortel.
Rio Baker.
Confluence Rios Baker, venant de droite, et Neff, arrivant au fond.
Bivouac après la confluence.
Du bivouac vue sur la Carratera Australe. Ce qui m'attend aujourd'hui.
Du bivouac vue sur le Rio Baker.
Arrivée à Cochrane.
Hospedaje "Anna Luz" à Cochrane.

Lago Bertrand jouxtant à l'extrême sud le Lago G. Carrera. Franchissement entre les deux par un pont.


Dernier regard sur la Lago Général Carrera.
Ce tronçon de parcours est particulièrement attrayant : 
  • La majesté du Lago G. Carrera,
  • l'étonnante Capella de Marmol, 
  • les Rios longés ou traversés offrent des perspectives paysagères lointaines, 
  • la puissance du Rio Baker au départ du Lago Bertrand impressionne, ensuite il s'assagit en ayant élargi la vallée qu'il a façonnée,
  • plus j'avance moins il y a d'habitations, beaucoup de villages, hameaux ont été désertés. 
  • moins de véhicules, mais aussi moins de cyclistes, il faut dire que le ripio sur ces quelques jours a été particulièrement harassant,
  • la petite ville de Cochrane avec 6 000 hab. semble bien endormie lorsque j'arrive un dimanche vers 14 h 30. Et pourtant le cordonnier sera disponible pour recoudre la languette de ma chaussure. Vers 18 h. la place du village s'anime avec le retour de bus qui ramène des groupes de sportifs, randonneurs, kayakistes,.... Un accueil chaleureux à l'Hospedaje "Anna Luz" où je pourrai confier mon linge à laver à l'hôtesse, elle mettra sa cuisine et salle à manger à disposition, 
  • plaisir d'avoir vécu de bons moments de solidarité sur le ripio (il a fallu parfois pousser le vélo) et de convivialité aux bivouacs avec Fanny, Tancrède et Paul.

Un nouveau problème mécanique.
Cette fois c'est la gaine du câble du dérailleur qui ne supporte pas le ripio. Elle commence a se fendre. Avec de l'adhésif j'atténue les dégâts, mais j'évite désormais à quitter le petit plateau. Mais sur ripio ce n'est pas trop grave. A Cochrane le mécano découvrant mes poignées renonce d'y toucher et cela me parait raisonnable, d'autant que, jusqu'à El Chalten je n'aurai que du ripio et même pire encore.

Voilà pour aujourd'hui. A suivre.

Hasta la vista.