dimanche 18 janvier 2015

Le ripio!


Ripio.

Piloter sur le ripio avec un vélo chargé (voir article précédent), c'est sportif mais surtout épuisant.

Voici ma petite expérience qui fera certainement sourirent les "vttistes" expérimentés ce que je ne suis pas.


Ripio.

Tout d'abord avec ce type de revêtements divers essentiellement de nature minérale, il faut s'attendre à tout. Le vélo part dans tous les sens. De plus il n'y a pas de véritable continuité dans les matériaux, terre, gravier, cailloux, poussières de pierres amassées sur le côté. Résultat de l'abrasion des pierres provoquée par le roulement des voitures. Taule ondulée, monticules de cailloux ou de terre longitudinaux créés par les roues des véhicules formant ornières qu'il faut franchir en permanence et non sans risque et toujours avec un dérapage assuré.

Les glissades sont assurées tous les 10 mètres. La roue avant tire tantôt à droite, tantôt â gauche. Il faut vite redresser pour éviter un travers. Idem pour la roue arrière dérapages dans tous les sens, et hop contre braquage,  puis coup de pédale appuyé pour redresser la bête. Dans les montées en danseuse la roue arrière patine malgré une charge de 20 kilogrammes sur le porte-bagage. Et lorsque c'est trop raide, il faut mettre pied à terre et pousser le vélo jusqu'au sommet.


Ripio.

Dans les descentes je prends vite de la vitesse, souvent indiqué 20 km/heures pour les voitures, il est fréquent de dépasser. Les patins couinent et doivent s'user rapidement. Tout sur le vélo saute, les sacoches, les cales pieds décrochent, les boulons se desserrent, j'en ai perdu un qui supportait sur la fourche la tige de garde boue et le porte-bagage, je n'avais qu'un boulon de rechange. Un boulon de sacoche arrière s'est cassé, heureusement à Cholila j'ai trouvé une quincaillerie . En arrivant en bas des descentes attention aux amoncellements de cailloux et autres poussières.

Tenir le cintre endolori les mains. Bien appuyées sur les cocottes coincées entre pouces et index évite les mains ne glissent pas.

Un moment difficile, pendant 50 mètres  environ le vélo "anguille". Je ne sais si j'irai jusqu'au bout de ce champ de graviers. Finalement après de multiples contre-braquages la roue avant accroche un sol moins meuble et je peux remettre l'engin en axe.

L'autre engance c'est le passage des véhicules. Rares ceux qui ralentissent. Levée de poussières assurées, et apnée de quelques secondes pour éviter toute absorption de ces particules.
Comme il est difficile de rester à  droite, certains automobilistes ne comprennent pas que je roule parfois au centre voir à gauche,  pourtant la route est très large. Parfois certains compatissent et font signe de la main et m'encourage, ou donne un coup de klaxon qui se veut amical.
Ripio en Pampa.

Là où je peux me planter régulièrement imposant pied à terre, c'est lorsque le bas côté est en devers et que la roue avant se plante dans une une bonne épaisseur de poussières. Ors il faut sortir le vélo de cette impasse en poussant, reprendre son souffle et réenclancher les chaussures sur les cales pieds.

J'ai connu les steppes de  l'Asie Centrale au Kazakhstan, c'était dur pour les fesses, mais je pouvais parcourir 140 km jour. Ici faire 60 km c'est suffisant.

Le ripio c'est tout ça. Et il paraît que c'est pire côté chilien. Je verrai bien. A la prochaine fois.

3 commentaires:

  1. bonjour
    pour le ripio tu as un velo inadequat et tu es trop charge et ton poid est trop sur l'arriere. j'ai un vtt ou velo de montagne, 15 kg de bagages plus eau et nourriture, tout sur lavant sauf la tente et la bouffe. eau, essence et outillage dans le cadre.
    ceux sont les argentins qui m'ont conseilles pour le velo, et l'experience pour les bagages, la mienne et celle d'autres.
    Donc une suggestion, rien en double, sauf slip et chaussettes. il ne fait pas froid a ushuaia en fevrier, 5º.
    bonne route pierre

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  2. Ripio, c'est presque un trop joli mot pour cette saloperie. Ça équivaut à rouler dans la neige fraiche, en moins froid.
    Bonne godille. Barasab.

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  3. Allez Jean-Paul, on est de tout cœur avec toi.
    Tu as du avoir peu de commentaires ces derniers temps. Nous avons tous été abasourdis par l’actualité comme tu l'as lu. Un phénomène national inédit.
    Bon courage sur le ripio. Ca a vraiment l'air casse-c...... !
    Tu nous mets l'eau à la bouche avec les photos de paysages lacustre. J'ai le projet d'aller en Argentine.J'ai des amis à Mar del plata qui m'attendant depuis 20 ans ! Ca me donne vraiment envie.
    Ne néglige pas les massage des mollets et des quadriceps chaque soir avec une solution relaxante, ça t'assurera de la continuité !
    Bonne route et bon coup de pédale.
    Claire

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