jeudi 4 juin 2015

Terre de Feu - de Porvenir à Ushuaia.

du mardi 25 février au dimanche 8 mars.

Etapes : Onaisin (Réserve Pinguinos Rey) ; Rio Grande ; Tolhuin ; Ushuaia.

481 km pour 27 h 40 de selle.

J'arrive le 1er mars à Ushuaia.

Ensuite jusqu'au 8 mars, réorganisation des bagages pour le retour, détente, rencontres, courrier, tourisme et randonnées pédestres.



Mercredi 25 février. Une belle journée qui se termine dans la tempête.

En sortant de Porvenir, ce cheval blanc m'observe intrigué!

Très vite je fréquente les guanacos, pour mon plus grand bonheur.

Je suis dans la partie chilienne de la Terre de Feu. Retour du ripio sur la route Y71 pour 172 km jusqu'à San Sébastian en comprenant l'écart pour se rendre à la Réserve Pinguinos Rey.
En haut à gauche guanacos.

Laguna Santa Maria.

Baraques de pêcheurs sur le rivage de Bahia Inutil. Baie du Chili située sur la côte ouest de la Grande Ile de la Terre de Feu.
Elle communique avec le Détroit de Magellan. On y pêche le crabe géant notamment.

Malgré la modestie des maisons, parabole et antennes sautent aux yeux au milieu de ce nul part!

Maison ou simple abri?

Regard en arrière, au fond Laguna Santa Maria, à gauche Bahia Inutil, entre les deux la route que l'on devine.

Bahia Inutil.

La piste vallonnée en  ripio est d'excellente qualité. Comme le vent souffle ouest-est je suis poussé favorablement. . 

Lieu dit avec quelques baraques de pêcheurs.


Ma chaîne se bloque en raison d'un gravier coincé entre un maillon. et une dent du pédalier.
Un premier pick up chilien s'arrête pour me proposer de monter à bord. C'est gentil mais pas question, je suis trop bien dans cette nature. Je veux apprécier les paysages au rythme du vélo.
Mais voilà que surgit un camping car qui s'arrête, les passagers me proposent de donner un coup de main. Descendent Babette et Jean-Jacques, couple français arrivé par bateau à Rio Grande pour un long voyage en Amérique latine. Adeptes également de la petite reine ils ont hésité à voyager à vélo. Mais voyant l'état des routes ils ne regrettent pas leur choix.

Regard arrière sur le relief!

Je longe la baie sans me lasser.

Au bout de cette descente je plonge?

Orientation.

Ce panneau annonce un circuit de 115 km sur les traces des chercheurs d'or du XIX ème et XX ème siècles.

Mon compteur

en phase avec la borne kilométrique depuis Porvenir.

Depuis mon départ ce matin, pas d'arbre. Celui ci a dû grandir protégé par un abri en parpaings dont il ne reste que la semelle.

Normalement je vais sur San Sébastian mais je m'engage à droite, direction Cameron pour rencontrer
 les pingouins rey comme me l'a recommandé Fernando Ossa rencontré sur le ferry Punta Arenas-Porvenir.
 Il est 16 h, le vent enfle, les nuages s'assombrissent et grossissent.


La Réserve Pinguino Rey.

Je roule en direction de Cameron avec un vent contraire et sous l'orage. Après quelques kilomètres j'interpelle un gaucho sur un quad (cherchez l'erreur?) au sein d'une estancia comportant de nombreux bâtiments. Désespérément je cherche à lui faire comprendre qu'un abri pour la nuit serait le bien venu. Rien n'y fait. Je comprends qu'à une vingtaine de kilomètres il y aurait un cabanon ouvert au bord d'un rio. Je poursuis ma route, bâché.
Les éléments sont défavorables mais cela ne suffit pas, la route en ripio de mauvaise qualité est en travaux. Bulldozers, camions, pelleteuses s'acharnent à manier la route. La chaussée devient meuble. Il faut slalomer entre les engins, les monticules d'agrégats, les ornières. Avec la pluie violente sur les lunettes je devine mes passages de roues. Par deux fois des glissades m'enverront au tapis, ce que ma veste gore tex n''apprécie guère. 
A la sortie de ce chantier j'arrive à la fameuse réserve de pingouins rey à 17 h 30. Sur le parking aucune voiture, tout semble bouclé, pourtant l'affiche indique fermeture à 18 h. 
Que faire? Essayer de trouver le cabanon dont m'a parlé le gaucho au quad en poursuivant ma route ou bien planter ma tente ici? Je décide de rechercher dans les dunes environnantes  un creux pour installer un bivouac à l'abri du vent. Marchant dans les herbes folles balancées par le vent je repère un endroit acceptable à défaut de mieux. Je reviens pour récupérer mon vélo laissé devant l'entrée de la réserve. 
Surprise un homme m'attend derrière la clôture du parc. Maintenant il est 17 H 55. Il me propose de revenir demain, il m'indique que le cabanon auprès du rio n'est plus qu'à trois kilomètres. Il tombe des cordes. Je parlemente. Finalement il m'ouvre l'accès au parc et m'autorise à aller voir les pingouins. Malgré la pluie je réalise quelques photos; A mon retour je renouvelle ma demande d'hospitalité. Il me propose d'ouvrir un très petit cabanon qui servait antérieurement de guichet d'entrée à la réserve. Sans tarder j'enfile dans ce petit espace mes sacoches et m'installe. La taille de mon matelas correspond à peine à la longueur de la pièce et la largeur n' est que d'un mètre vingt. Bien sûr les sanitaires visiteurs sont à l'extérieur, mais séché et changé je n'ai guère l'envie d'affronter la forte pluie qui sévit toujours. Je ferai avec l'eau de mes bidons pour la toilette et la cuisine. Entré dans une relation de confiance mon protecteur viendra m'offrir de l'eau chaude vers 21 h. mais je suis déjà dans mon duvet. On se souhaite une bonne nuit.
La tempête se poursuivra de longues heures chahutant mon cabanon. Dans ces circonstances le sommeil léger vous incite à partir tôt. Mais au petit matin j'entends le bruit des vagues sur la plage située pourtant à plus de deux cents mètres et le sifflement du vent qui ne faiblit pas. Mettre le nez dehors, pourquoi faire dans ces conditions?
Sur le coup de sept heures je décide de me préparer en lenteur. Comme je ne disposais d'aucun moyen d'accrochage, mes vêtements sont encore humides. Prendre du sec ou bien enfiler ce qui est à disposition? J'opte comme souvent dans cette situation d'utiliser les vêtements humides, ils finiront bien par sécher sur le corps, sinon c'est prendre le risque d'avoir deux tenues humides en fin de journée. Petit déjeuner. A l'approche de huit heures trente je pointe le nez dehors pour aller me laver les dents. Je rencontre mon protecteur qui m'indique que les vents soufflent à 80 km/h. Il m'autorise à aller revoir les pingouins, occasion de pouvoir prendre des photos dans de meilleures conditions.

A la pointe est de la Bahia Inutil, une colonie de PINGOUINS REY est venue s'installer sur la côte, entre bras de mer, dunes et plage.  Très vite les autorités chiliennes ont mis tout en oeuvre pour protéger cette population.  A la saison pas la moindre glace ou banquise. Dans la famille des Alcidés il s'agit du plus grand pingouin, ils peuvent mesurer jusqu'à 96 cm.
 Leur livrée blanche et noire, avec une tête et un bec entre jaune et orangé, donne à cet oiseau qui se tient bien droit une élégance certaine.


Jeudi 26 février.

Mon cabanon ou si vous préférez mon immeuble hausmannien.


Rivage au petit matin.

Luis Munoz, administrateur et gardien du parc. Merci à lui de m'avoir accueilli.


Je quitte Luis avec une certaine appréhension en raison du vent et à la pensée de retraverser le chantier de réfection de la route en ripio. Heureuse surprise hier au soir le chantier a été terminé, le rouleau compresseur a aplani la chaussée et comme pratiquement aucune voiture n'est passée par là depuis, je roule comme sur du billard. Oui mais le vent d'ouest lui me chahute de coté. Après une heure je récupère la route Y 71 et cette fois je retrouve  le vent de dos.

Vers la frontière.

L'immensité, personne autour de vous, ici il  passe deux à quatre voitures/heure. 

Ce gaucho courre après un mouton égaré, sorti de l'enclos.

Je suis à nouveau sur un tronçon de ripio qui vient d'être redressé par un bulldozer. Pas trace de roues de voiture. Seule la trace de pneus d'un vélo. Depuis plusieurs jours je n'ai pas rencontré de cyclistes, suis-je sur le point d'en rattraper un?
A un kilomètre la frontière, il est 12 h, serai-je à Rio Grande ce soir?

Et toujours des clôtures.

Effectivement, c'est ce VTT carbonne qui a laissé les traces repérées précédemment. Cet équipement correspond exactement à ce que préconise Pierre Guillez. Au bar je ferai la connaissance de Paolo, cycliste chilien qui se rend à Ushuaia et entend poursuivre son aventure en Italie.

No man's land entre les deux postes frontières.

Arrivée sur la côte atlantique que je vais longer pendant environ 110 km sur la route N°3, avant de bifurquer sur Tolhuin.

La route N° 3. Maintenant je n'ai plus le vent dans le dos, mais en latéral droit, comme toujours il vient d'ouest. Cette route est plus fréquentée et il faut être prudent. Un moment une rafale m'a propulsé sur le bas côté gauche. Heureusement pas de trafic à ce moment là. J'ai pu maintenir mon équilibre.

Je vous présente Paolo, l'homme au beau VTT.
 Il a quitté le poste frontière au moment où je m'installais pour pique niquer à l'abri du vent.
Récupéré il se prête au jeu de la photo, je pense que sa tenue vous fera penser plus à la Sibérie.
Avec la violence latérale du vent il est quasiment  impossible de rouler ensemble. Bien qu'il soit tôt dans l'après midi, il cherche déjà un abri pour la nuit et s'arrête à chaque fois qu'une possibilité semble s'offrir à lui.
Moi je poursuis car je pense pouvoir rejoindre Rio Grande ce soir.

Arrivée à Rio Grande. Toujours les mêmes symboles du colon.
Il est 19 h 30.

La guerre des Malouines a cruellement frappé l'Argentine. Rio Grande est la grande ville située en face des Malouines.
Toujours le même slogan rencontré à plusieurs reprises: "les Iles Malouines sont argentines".

Commentaire du Petit Futé : "Rio Grande ville d'environ 55 000 habitants,sans charme aucun, est située à 222 km au nord d'Ushuaia.. Elle a été fondée en 1893 avec l'établissement de la Mission salésienne. Y dormir ne présente en soi  aucun intérêt pour le voyageur, mais la région recèle quelques bonnes surprises, notamment pour la pêche sportive et le tourisme d'estancia, sans parler de l'observation des oiseaux (flux constant d'espèces migratoires).
Pourtant Rio Grande se veut être une grande ville. En matière d'urbanisme la ville est traversée de grandes artères fleuries avec un mobilier urbain coloré au design désuet et souvent superflu.

Les bords de mer de la ville.

Les plages ne sont guère fréquentées en cette fin d'été.

La plaza.

A Rio Grande il y avait un camping à 12 km au sud. Comme j'arrive tard en soirée avec l'aide efficace de l'Office de tourisme je trouve cet hôtel au prix d'un emplacement de camping.. Certes dans chambre de quatre, mais je serai seul. Une cuisine à ma disposition, mon vélo solidement attaché à un poële historique hors d'usage.


Vendredi 27 février.


Le lendemain matin j'hésiterai à reprendre la route en raison de la pluie. La météo est mauvaise pour la journée et comme je suis désormais en avance, il me reste deux jours de vélo pour rejoindre Ushuaia j'opte pour un repos bien mérité après les deux précédentes journées éprouvantes malgré tout.
Ce sera l'occasion de déambuler dans les rues de cette ville et la possibilité de m'offrir des repas de viande sublime avec salades, pommes de terre et poivrons sautés.

Samedi 28 février.


A 9 h je suis sur le départ.

Mes voisins de chambre et compagnons de table depuis 48 h.

Faut-il mettre une légende?


J'assiste à une manifestation qui regroupe une vingtaine de gauchos, petits et grands qui se préparent à une journée de randonnée. Pour bien marquer l'aspect festif de la chose, des véhicules automobiles suivent en parallèle  sur la chaussée et balancent une musique tonitruante. Je resterai à leur côté quelques kilomètres avant de filer. 


"La valeur n'attend pas le nombre des a ... "


Ushuaia approche.

Pampa à gauche.

Côte atlantique à droite

Rio Fuego.
En Terre de Feu et en pampa en général, il y a quelques hésitations pour consommer l'eau des rios, en raison très souvent d'un faible débit  et la présence des nombreux troupeaux qu'ils soient bovins ou ovins.
Question que je ne me pose pas lorsque je roule dans la Cordillère.

Le lichen prolifère sur les arbres morts calcinés.

L'Atlantique toujours, mais plus pour longtemps.

La route est belle, mais attention aux chauffards.
C'est sur cette route que j'ai eu le plus peur. Alors que j'entends le bruit d'un gros camion à mes trousses, les trois voitures qui arrivent en face se garent sur le bas côté. Je suis intrigué par cette attitude et je comprends que ces voitures s'écartent pour faciliter le doublement du camion qui me suit. Mais je perçois très vite que le dit camion qui est à quelques mètres de moi n'opère aucune manoeuvre pour me dépasser, effrayé je me balance sur le bas côté. Le camion me double roues à cheval sur la trace blanche latérale. Je reprends mes esprits et attends quelques minutes avant de repartir.

J'arrive à Tolhuin. Hommage aux Salk'nam.
Au pique nique un cycliste polonais m'avait indiqué qu'il avait couché et mangé
à la panaderia (boulangerie-patisserie) gratuitement!

En arrivant à Tolhuin un couple fait du stop, il m'indique qu'il est possible de coucher gratuitement à la panaderia.
Intrigué avant de voir un camping (il en existe deux ici) je me mets en quête de cette panaderia. Je trouve un grand établissement qui vend pains et gâteaux, plus chocolats, épicerie, fait salon de thé et restauration. Le personnel est nombreux. Il y a beaucoup de clients, des cars de touristes s'y arrêtent. Pour être servi il convient de prendre à l'entrée un numéro d'ordre et d'attendre son tour. 
Lorsque mon numéro apparaît je m'avance timidement craignant que ma question soit déplacée. Mais qu'est ce que je risque avec les quelques mots d'espagnol que je possède je ne risque qu'une chose, ne pas être compris. La vendeuse m'invite à me présenter à un monsieur qui a l'air d'être le patron à l'autre bout du comptoir. Tout sourire celui ci m'invite à le retrouver derrière le magasin. De l'autre côté de la rue nous entrons dans un hangar qui sert de réserve aux matières premières pour toutes sortes de fabrications et bien sûr les sacs de farine occupent les plus gros volumes. J'aperçois les laboratoires de fabrication et l'on m'indique que je peux faire ma cuisine ici. Au fonds de la réserve je suis invité à poser mon vélo, je ne suis pas le seul, il y a en a une dizaine. Puis j'entre dans une verrière avec des oiseaux exotiques en pseudo liberté. Il m'est précisé qu'il convient de bien refermer les portes. Les douches et sanitaires du personnel sont à ma disposition. Puis je descends en sous sol, j'arrive dans un gymnase privé avec toutes sortes d'agrès et plusieurs vélos d'appartement. Quelques personnes dorment, d'autres pianotent sur un ordi, un autre lit. Un petit coin au fond à gauche m'invite, c'est là que je passerai ma nuit. Il n'est pas question argent. Mon accueillant s'en retourne avec le sourire vers sa boutique. 
Après la douche et m'être bien installé, je rejoins le salon de thé pour déguster un empanada avec une bonne bière artisanale. Je rédige ma journée sur mon carnet de bord (plus confortable que sous la tente à la frontale). J'en profiterai pour renouveler mon stock chocolat. J'observe cette boutique ruche qui située à mi chemin entre Rio Grande et Ushuaia est un établissement fort agréable pour une halte.
J'aurai peu de contacts avec les occupants des lieux pour des questions de langues, certains semblent être là depuis longtemps et apparemment abusent de la situation. Effectivement je choisirai de dîner sous la verrière avec les volatiles. Pour des questions pratiques j'irai faire ma vaisselle dans le laboratoire. L'employée qui fabrique des empanadas à tour de bras m'en proposera un, ainsi qu'une pâtisserie.
C'est l'esprit de la maison. 

Les vélos ici présents appartiennent à des voyageurs au longs courts au vu de leurs caractéristiques. Mais je ne pouvais pas vous cacher celui ci qui dispose d'une armature latérale pour transporter une planche de surf.

Un angle dans le gymnase pour passer la nuit.

Panaderia la Union., une institution. 

Emilio Saez, patron de la panaderia. Merci à lui pour son chaleureux accueil.

La fabrication d'empanadas au laboratoire.


Dimanche 1 mars.  Cette après midi je serai à Ushuaia!

Dans le gymnase de la panaderia tout le monde dort à 7 h le matin. Discrètement je m'éclipse et petit déjeune dans la verrière. A 8 h 30 je pars sans pouvoir dire au revoir, la ville est endormie. 

Laguna Fagnano.

Je longerai le lac Fagnano pendant environ trente kilomètres.

Devinez la légende?

Surplombant le Lago Fagnano, montée au col Garibaldi, dernier grand col au sud de la Cordillère.

Descente du col Garibaldi.

Zone de tourbières.

A la porte d'Ushuaia. Il est 15 h 30.
Depuis San Carlos de Bariloche 2785 km au compteur.entre le 12 janvier et le 1er mars.

Pour accéder au centre d'Ushuaia je longe le canal de Beagle.

De l'autre coté du canal de Beagle, l'Ile Navarino, chilienne.

J'approche du centre.
Du 2 au 8 mars:

Réorganisation des bagages pour le retour, détente, rencontres, courrier, tourisme et randonnées pédestres
Vue d'Ushuaia depuis l'aéroport. Au dessus le glacier Martial sera dans les prochains
 jours l'une de mes destinations de randonnée.

Voiliers au mouillage sur le canal

Rue d'Ushuaia. Pour rejoindre mon auberge de jeunesse je pousse le vélo, le pourcentage est élevé.

Les quais d'Ushuaia.

Ushuaia est la ville la plus australe du monde. En France nous en sommes persuadés grâce à la fameuse émission de télévision du même nom. Mon ami Patrico est convaincu de cette vérité.
Depuis quelques années le Chili développe par un apport massif de civils la base militaire de.Puerto Willams, L'île Navarino ne manque pas de richesses et le tourisme s'y développe. La notion de ville avec un seuil de 20 000 habitants selon les Nations Unies ne saurait s'appliquer à Puerto Williams avec ses 2 500 habitants. Mais laissons là cette querelle de clocher.

Ushuaia avec ses 60 000 habitants demeure la porte d'entrée vers l'Antarctique et le Pôle Sud grâce à son port en eaux profondes. Ville hétéroclite, sans souci architectural particulier  il se développe en périphérie un urbanisme marqué socialement. On ressent que le tourisme est devenu l'activité phare de cette ville grâce à son positionnement géographique et à un environnement riche par sa nature et les activités qu'elle procure. J'aurai plaisir à visiter quelques musées : Musée del Fin del Mundo, Musée Yamana, la maison du Gouverneur, ...
J'ai apprécié me promener dans Ushuaia et ses environs. Il est vrai que j'arrive à la fin de l'été, il y a moins de touristes. Le climat est certainement plus froid, on supporte sa polaire voir plus en fin d'après midi. L'envie d'aller plus au sud existe, Cap Horn, Antarctique pourquoi pas mais quand? Les rêves aident à vivre.

Auberge sympathique, bonne ambiance.
 La grand-mère de l'hôtesse est née à Perpignan. Propos anecdotique, mais tous les français qui passent par là ont droit à cette légende! J'ai pu lui apprendre que selon Salvador Dali  la gare de Perpignan était le centre du monde!

A l'approche du glacier Martial regard sur Ushuaia et le canal de Beagle.

En redescendant du glacier je croise Paolo. Il ne sait se séparer de son vélo. 

Randonnée dans le Parc National de la Terre de Feu.
Je suis le sentier qui longe le canal jusqu'à la Bahia Lapataia.

Laguna Verde.

Ici s'arrête définitivement la route N° 3. Au sud des îles, le cap Horn, puis l'Océan Antarctique et la banquise.

Bahia Lapataia, au fonds le canal de Beagle.

Aujourd'hui je quitte Ushuaia en bateau sur le canal pour me rendre à l'Estencia Haberton.

Approche de l'île aux oiseaux. Ici colonie de cormorans royaux.

Je ne les ai pas comptés.

L'île Navarino, on distingue Port Williams. 

Coucou, cormoran surgissant de l'eau.

Lions de mer.

Approche d'une petite île où résident deux familles de pingouins. Ici pingouins de Magellan.

Jeune pingoiun.

Autre colonie d'Alcidés, espèce non identifiée, mais pas de doute il s'agit de pingouins!

Au fond l'estancia Haberton.

Cette estancia a été établie par le pasteur Bridges et son épouse à la fin du XIX éme siècle.
Venus évangéliser l'extrême sud de la Terre de Feu il choisira cette jolie baie pour bâtir
cette estancia au début du XX éme siècle.
L'estancia n'est plus en activité, elle est transformée en musée à la gloire de la famille Bridges.
L'endroit est paisible et ne manque pas de charme.
Sont mis en valeur nombre de matériels agricoles, vieilles voitures, vieux bateaux restés en place.
Un petit musée consacré aux oiseaux et mammifères australs enrichit cette escapade.
 Un laboratoire dédié à la conservation de squelettes de mammifères australs retient l'attention par son caractère très artisanal.

Squelette de baleine.

Mais pourquoi dans cette région les arbres ont-ils un air penché?

Façade du musée qui rappelle la présence du bagne d'Ushuaia.
Tous les personnages sur la façade sont des sculptures sauf une, la dame en bas à gauche, accompagnée d'une musique enregistrée chante du bel canto pour le plus grand plaisir des passants. 

Et puis comme il faut bien penser au retour avec un savant assemblage de cartons mon vélo emballé est prêt pour rejoindre les soutes des trois avions pour le retour.

La rue San Martin, la plus fréquentée.

Nucléus préhistoriques au Musée Yamana.

Embarcation Selk' Nam. Une famille pouvait partir plusieurs jours dans
le détroit de Magellan ou le canal de Beagle à la pêche.

Eva Peron, décédée à l'age de 33 ans, elle reste dans la légende.
Les deux photos suivantes présentent mes amis disparus; Voir l'article précédent n°18.



Ushuaia sous un autre angle avant mon départ.

 Demain 9 mars je prends l'avion pour Buenos Aires.


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